La Norvège prévoit un nombre record de permis d’exploration pétrolière dans l’Arctique
La Norvège prévoit d’accorder un nombre record de permis d’exploration pétrolière dans les eaux de l’Arctique, dont près d’une centaine en mer de Barents, indique-t-on de source officielle.
"Il est extrêmement important de donner accès à de nouvelles zones d’exploration pour pouvoir maintenir une activité à long terme. C’est un signal très clair que nous investissons sur le nord", a déclaré à la presse le ministre de l’Energie, Terje Soviknes.
L’enquête d’utilité publique est ouverte jusqu’en mai, puis le gouvernement décidera en juin quels blocs feront l’objet d’un appel d’offres. Les compagnies pétrolières pourront formuler leurs offres jusqu’à fin 2017, pour une attribution l’année suivante.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, la coalition de droite a lancé plusieurs initiatives en vue de l’expansion de l’industrie pétrolière dans l’Arctique.
En mars 2016, les travaux avaient commencé pour l’extraction de la plateforme Goliat en mer de Barents, dans le champ pétrolier en mer le plus septentrional au monde, au large du cap Nord.
Mais, cette politique a suscité l’indignation des ONG de protection de l’environnement qui s’inquiètent des impacts néfastes de ces explorations pour le climat.
"Le gouvernement va augmenter les émissions du pays, et annonce qui plus est un nombre record de concessions dans la mer de Barents", a souligné la présidente de la section norvégienne du Fonds mondial pour la nature, Nina Jensen.
Depuis 2000, la production pétrolière norvégienne a été divisée par deux du fait de l’amenuisement des ressources.
Plus gros producteur de l’or noir en Europe de l’Ouest, le royaume scandinave tire le quart de sa richesse nationale et la moitié de ses exportations d’hydrocarbures.
(Avec map)