Le gouvernement français a concédé la semaine dernière qu’il devrait revoir sa prévision de croissance économique pour 2013 après l’annonce d’une croissance nulle en 2012. Il prévoyait +0,8%, soit bien plus que les économistes et les institutions internationales.
La Commission européenne doit dévoiler vendredi ses nouvelles prévisions économiques.
L’objectif français de ramener les déficits publics à 3% du PIB fin 2013 est donc abandonné, l’exécutif européen anticipant 3,5%. L’issue des discussions entre Paris et Bruxelles est suspendue à l’ampleur attendue de la dérive par rapport à cette cible. (Voir )
"On va voir", a simplement commenté le ministre français des Affaires étrangères sur RTL.
"Nous, nous avons voulu être sincères" sur notre prévision de croissance, a rappelé Laurent Fabius.
"Maintenant, comme au niveau de l’Europe les choses n’ont pas l’air d’aller de manière bien fameuse, on va être obligés de la revoir en baisse", a-t-il confirmé.
Prié de dire si la prévision de croissance révisée pourrait avoisiner "0,2% à 0,3%", le ministre a répondu : "C’est autour de ce chiffre".
Laurent Fabius a estimé que ces nouveaux paramètres nécessiteraient de nouvelles économies, sans préciser lesquelles.
"Si ce sont des économies sur les investissements, non, mais des économies sur le fonctionnement oui, que ce soit au niveau de l’Etat, au niveau des collectivités, au niveau de la Sécurité sociale", a-t-il dit.