La France dément avoir versé une rançon pour la libération des quatre journalistes enlevés en Syrie
La France a démenti « catégoriquement » le versement d’une rançon de 18 millions de dollars pour la libération des quatre journalistes enlevés en Syrie, comme rapporté par l’hebdomadaire allemand « Focus ».
Selon le magazine allemand, qui cite des sources proches de l’Otan, les fonds, acheminés vers la Turquie par le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, ont été versés aux ravisseurs par l’intermédiaire des services secrets turcs.
"Focus" révèle que les services de renseignement français ont été informés dès le début de la prise d’otage du lieu de détention des quatre journalistes, mais ont renoncé à une intervention armée pour les libérer en raison des combats qui secouent la Syrie.
Les quatre journalistes français avaient été libérés la semaine dernière après dix mois de captivité en Syrie. Pierre Torres, l’un des ex-otages, s’est dit convaincu, dans une déclaration à la chaîne BFMTV, que "la France n’a pas versé de rançon" pour sa libération et celle de ses trois camarades.
Le montant est "vraiment irréaliste". "Si on m’a acheté 18 millions de dollars, c’est flatteur", a-t-il ironisé.
Le 20 avril dernier, le président français François Hollande avait affirmé que la France ne payait "pas de rançon": "c’est un principe très important pour que les preneurs d’otages ne puissent être tentés d’en ravir d’autres. Tout est fait par des négociations, des discussions", avait-il assuré.

