La dette publique française devrait atteindre 113,5% du PIB en 2022 (Ministre)
Le ratio de dette publique ne devrait que légèrement augmenter cette année à 115,3%, alors qu’il était prévu auparavant à 118%, puis reculer à 113,5% l’an prochain, grâce à la plus forte reprise économique observée en sortie de crise, a indiqué le ministre dans un entretien au journal Les Echos.
« Nous mettons à profit ces recettes supplémentaires pour amorcer la trajectoire de désendettement, en particulier sur la dette liée au Covid estimée à 165 milliards d’euros pour l’État », a affirmé le responsable gouvernemental.
Sur le plan de la croissance, le gouvernement français prévoit toujours une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 6,25%, malgré la très forte reprise de l’économie. Celle-ci devrait garantir une croissance économique d’au moins 6,6% cette année si aucune contraction n’est constatée au quatrième trimestre, selon les derniers chiffres de l’Insee.
« Si nous dépassons les 6,25% de croissance cette année les recettes supplémentaires seront affectées à la réduction du déficit 2021 », a assuré Olivier Dussopt.
Ces nouvelles prévisions économiques annoncées par le ministre des comptes publics seront inscrites dans le projet de loi de finances rectificatif pour 2021, présenté ce mercredi en conseil des ministres.
Ce projet de loi de Finances rectificatif témoigne, selon le ministre de « la qualité et de la force de la reprise, avec une révision à la hausse des hypothèses de croissance et d’emploi ».
« Ce texte acte le sérieux budgétaire : les dépenses ordinaires de l’Etat, c’est-à-dire hors mesures de soutien d’urgence et de relance face au Covid, resteront maîtrisées et conformes à ce que nous avions annoncé pour 2021, à hauteur de 290,5 milliards d’euros », a dit Olivier Dussopt.
« Au total, nous annulons 7,3 milliards de crédits de paiement, et nous ouvrons 9,1 milliards de crédits nouveaux », a-t-il souligné relevant que « la différence provient avant tout de l’indemnité inflation , mais aussi de 2,6 milliards d’euros engagés pour compenser des pertes d’opérateurs publics liées à la pandémie ». « En dehors de cela, l’enveloppe votée pour 2021 est respectée », a-t-il assuré.