L’annonce de ce sommet intervient à la suite de la constitution d’un Conseil national de transition et la désignation, jeudi, d’un président intérimaire dans le cadre d’un accord entre le Commandement militaire, instance créée après le coup d’état, et des partis de l’opposition.
"La Commission de la Cédéao a appris avec surprise l’annonce de la mise en place d’un soi-disant Conseil national de transition par le commandement militaire de la junte et vingt-quatre partis politiques en Guinée-Bissau, qui gouvernera le pays sur une période de deux ans", déclare l’organisation sous-régionale, dans un communiqué diffusé jeudi soir.
"La Cédéao condamne fermement cette initiative illégale, qui intervient surtout après l’engagement écrit pris par la junte, à l’issue de sa rencontre avec la délégation de haut niveau de l’organisation, le 16 avril à Bissau", indique le document.
"La Commission (Ndlr : de la Cédéao) exprime son rejet de cette usurpation du pouvoir par le commandement militaire et fait savoir qu’elle ne reconnaîtra aucune transition émanant de la junte », lit-on dans le communiqué.
Lundi dernier, une délégation de haut niveau de la Cédéao s’est rendue à Bissau pour entamer des contacts avec les parties militaires et politiques en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Le lendemain, le Commandement militaire à Bissau a déclaré la création d’un Comité National de transition en accord avec les partis de l’opposition. Jeudi, les autorités militaires ont annoncé la désignation du candidat au premier tour de la présidentielle, Manuel Serifo Nhamadjo, président d’une période de transition de deux ans qui devra aboutir à l’organisation d’élections législatives et présidentielles.