Financé par l’UE et coordonné par le Service espagnol pour l’internationalisation de l’éducation (SEPIE), ce projet pilote établit une structure de migration légale avec le Maroc, articulée en trois phases principales : préparation au départ, mobilité en Espagne et réintégration après le Master avec implantation de projets entrepreneuriaux au retour au Maroc.
La cérémonie de présentation de ce projet a eu lieu à la résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, en présence notamment du ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Yatim, de l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey, du sous-secrétaire du ministère espagnol des Sciences, de l’innovation et des universités, Pablo Martín et de la Directrice du SEPIE, Coral Martínez.
A cette occasion, l’ambassadrice de l’UE au Maroc a souligné l’importance "particulière" de cette initiative pilote de migration légale de l’Instrument d’Association pour la Mobilité (MPF) de la Commission européenne, dotée d’une enveloppe budgétaire de plus de 2,5 millions d’euros.
"Ce projet ne consiste pas en un programme classique de bourses, c’est une initiative très particulière, d’abord puisqu’elle reflète un partenariat très fort entre l’Espagne et le Maroc en matière d’éducation et de migration", a estimé Mme Wiedney.
"Nous cherchons des nouveaux moyens plus innovants pour promouvoir la migration légale vers l’Europe, et parmi les meilleurs projets que nous sommes en train d’expérimenter, je considère que cette initiative est exemplaire", a-t-elle ajouté.
Pour sa part, M. Pablo Martín, qui a affirmé que cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique entre l’Espagne et le Maroc, s’est dit impressionné par les profils "extraordinaires" des jeunes étudiants sélectionnés par le ministère de l’Education nationale, tout en les félicitant pour cette opportunité de formation en Espagne pendant l’année universitaire 2019-2020.
"Ce projet permettra à ces 100 agents de changement, qui ont un curriculum extraordinaire, d’être formés en Espagne, de revenir au Maroc pour appliquer les connaissances acquises et de contribuer ainsi au progrès de la société", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse.
Selon le responsable espagnol, le projet prévoit aussi la concession de prix aux 10 meilleurs travaux de fin de Master pouvant être développés comme projets entrepreneuriaux au Maroc, ainsi que des aides financières pour faciliter l’accès au marché de l’emploi marocain et le contact avec des entreprises espagnoles implantées dans le Royaume et intéressées audits projets.
"Une fois le Master achevé, les dix meilleurs diplômés auront la chance de bénéficier d’une aide financière pour lancer leurs propres projets, et d’un suivi afin de faciliter leur nouvelle implantation entrepreneuriale au Maroc", a dit M. Martín.
Concernant les domaines de formation établis par la partie marocaine selon les priorités pour le développement socio-économique du Royaume, Mme Martínez a précisé que ce projet a suscité un grand intérêt auprès des universités espagnoles qui ont offert plus de 700 places dans 165 Master, couvrant 20 secteurs tels que le génie énergétique, les énergies renouvelables, la biotechnologie, les industries alimentaires, la gestion touristique ou l’économie sociale et solidaire, entre autres.
Ont été présents également à cette cérémonie des représentants du ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du ministère délégué chargé des Marocains résidents à l’étranger et des affaires de migration.
Avec ce projet pilote, conçu en collaboration notamment avec le ministère espagnol du travail, des migrations et de la sécurité sociale, le ministère espagnol des Sciences, de l’innovation et des universités, le Bureau international pour les Migrations de l’ONU, prévoit d’aider à consolider la mobilité dans l’éducation supérieure et de créer des synergies positives de migration circulaire.