L’industrie aéronautique marocaine, un secteur porteur et un business florissant
Dans le sillage de la montée en puissance de l’industrie marocaine, le secteur aéronautique, qui était jadis quasi-inexistant dans le Royaume, a pu s’imposer en tant qu’industrie clef et enregistrer des performances des plus remarquables.
Le développement de filières diversifiées de l’industrie aéronautique (câblage, mécanique, chaudronnerie, composite, assemblage mécanique) positionne le Maroc comme une destination privilégiée de la sous-traitance aéronautique et confirme la capacité du Royaume à attirer les leaders de ce domaine. De ce fait, cette industrie génère aujourd’hui plus de 11.000 emplois et un milliard de dollars de chiffre d’affaires.
Le secteur aéronautique a été multiplié par 6 en 10 ans et compte aujourd’hui 121 acteurs, plaçant ainsi le Royaume au 15è rang en termes d’investissements aéronautiques, ce qui a permis au Maroc d’intégrer le cercle très fermé des pays opérant dans ce secteur.
Cet envol a été amorcé par le lancement, en avril 2014, du Plan d’accélération industrielle (PAI) 2014-2020, et s’est renforcé, en juillet 2015, par la signature de contrats de performance par le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique et la profession afin d’accompagner le déploiement de quatre écosystèmes structurés dans les filières de l’assemblage, du système électrique-câblage et harnais (EWIS), de l’entretien-réparation, révision (MRO) et de l’ingénierie.
S’inscrivant dans le cadre du PAI, ces quatre écosystèmes devraient permettre, d’ici 2020, de créer 23.000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de dirhams, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs.
Les quatre écosystèmes devraient ainsi hisser le secteur à des piliers de développement plus soutenus et l’inscrire dans une phase nouvelle qui connaîtra l’émergence de nouveaux métiers, à forte valeur ajoutée et à fort contenu technologique.
A cet effet, un dispositif d’accompagnement intégré et novateur est mis en place au profit des entreprises des écosystèmes aéronautiques, outre un soutien financier adapté. Ce soutien financier couvre les subventions aux locomotives, les primes aux premiers investissements dans les métiers pionniers définis par écosystème, ainsi que l’appui aux investissements de création et aux investissements d’extension.
De même, ce soutien se traduit par une offre de formation destinée à qualifier des profils cibles avec l’octroi d’aides directes pouvant atteindre 6.000 euros/personne, et par une offre de foncier locatif à des prix attractifs.
Industrie porteuse et en pleine expansion, l’aéronautique figure parmi les secteurs prioritaires dans le PAI. Forte de la sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, l’aéronautique marocaine dispose aujourd’hui d’atouts lui permettant de positionner le Royaume dans la société de la connaissance, et de l’inscrire dans une nouvelle aire qui sera marquée par l’émergence de nouveaux métiers à fort contenu technologique.
Fort de sa stabilité et de la sécurité qui y règne, des réussites engrangées dans le secteur automobile, et de la présence d’un secteur aéronautique structuré de qualité, le Maroc prouve aujourd’hui plus que jamais qu’il dispose de tous les atouts pour figurer parmi les pays qui se développent à pas soutenus dans ce secteur et se constituent comme une base compétitive à la porte de l’Europe.
"C’est un secteur porteur avec un business secteur florissant", s’est félicité récemment le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. "On ne peut pas se permettre, en tant que pays en forte volonté d’industrialisation comme le Maroc, d‘être absent dans ce secteur", a-t-il souligné.
Même son de cloche pour Hamid Benbrahim El Andaloussi, président du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS) qui a dit : "Ce que le Maroc a le plus à donner c’est d’abord des compétences de qualité, qui permettent d’installer des centres d’excellence et aussi cette proximité par rapport aux bases importantes européennes".