L’avion solaire Solar Impulse se rapproche de la Californie

L’avion solaire Solar Impulse 2 se rapprochait de sa ligne d’arrivée en Californie samedi en milieu de journée, ayant parcouru plus des quatre cinquièmes de cette nouvelle étape de son tour du monde, avec aux commandes le pilote suisse Bertrand Piccard.

Depuis son départ jeudi de l’archipel américain de Hawaï, l’appareil avait couvert 85% de cette neuvième étape vers 16H30 GMT, selon un message de l’équipe de contrôle sur Twitter, précisant qu’il restait alors encore 650 kilomètres à parcourir.

Une heure avant, le pilote avait indiqué dans un tweet être entré dans l’espace aérien californien alors qu’il volait à près de 5.000 mètres d’altitude.

Plus tard, répondant à des questions en direct sur Facebook, il a dit qu’il allait survoler le célèbre pont du Golden Gate à l’entrée de San Francisco, avant d’aller se poser comme prévu à Mountain View, au sud-est de cette ville vers 20H00 locales (03H00 GMT dimanche), selon les organisateurs.

Le SI2, appareil expérimental révolutionnaire fonctionnant grâce à des batteries se rechargeant avec plus de 17.000 cellules photovoltaïques sur ses ailes qui captent l’énergie solaire, a repris jeudi son tour du monde entamé en mars 2015 à Abou Dhabi et ce après une longue escale technique de 293 jours à Hawaï.

Durant le vol en provenance de Nagoya au Japon, les batteries de l’appareil avaient été endommagées par une chaleur excessive. Un voyage d’une durée record de 5 jours et 5 nuits.

Le vol entre Hawaï et la Californie, qui doit durer 59 heures au total, représente un "défi" technique, avait estimé au début du périple Bertrand Piccard.

Il avait expliqué que l’envergure des ailes, équivalente à celles des plus gros avions commerciaux (63,4 mètres) pour un poids de seulement 1,5 tonne (poids d’une fourgonnette), rendait l’appareil "très sensible aux turbulences".

Cette traversée du Pacifique est aussi la plus périlleuse en raison de l’absence de sites proches d’atterrissage en cas d’urgence.

Le pilote a expliqué samedi qu’il ne pouvait pas dormir ou s’assoupir plus de 20 minutes d’affilée car, "après 20 minutes, on doit se réveiller pour tout contrôler" et s’assurer que le vol se déroule bien.

Réitérant son message pour promouvoir les énergies alternatives, le pilote helvétique a estimé que des avions à propulsion électrique transportant cinquante passagers pour des vols courts seraient possibles d’ici dix ans. Les batteries seraient rechargées sur secteur.

Mais, selon lui, des avions de passagers avec batteries alimentées à l’énergie solaire ne devraient pas être possibles dans l’aviation commerciale dans le futur.

Solar Impulse est seulement une expérience "pour montrer la voie au développement de nouvelles technologies", a-t-il souligné.

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