L’audition de Ribéry fait trembler les Bleus

Après Franck Ribéry et Sidney Govou, un troisième joueur de football sera entendu par la police dans une affaire de proxénétisme visant un établissement de nuit des Champs-Elysées, à Paris, a-t-on appris lundi 19 avril de source proche de l’enquête. Le Point.fr ayant cité son nom – ainsi que celui de Karim Benzema –, le Marseillais Hatem Ben Arfa a cru bon de se défendre dans « France Foot l’émission », sur la chaîne L’Equipe TV

L'audition de Ribéry fait trembler les Bleus
"Ce n’est pas moi, a-t-il assuré. (…) Déjà, on sait pas si ce qu’il s’est passé est vrai. Donc avant de parler… Parce qu’on connaît toutes ces histoires-là. Christiano Ronaldo a eu ces histoires-là, Beckham a eu ces histoires-là. On ne sait pas ce qui s’est vraiment passé." "Il n’y a pas de joueur de l’OM dans cette affaire, je l’assure. J’invite à la prudence sur ce dossier. N’allez pas plus vite que l’enquête", a aussi assuré le président de l’OM, Jean-Claude Dassier.

Le 10Sport publie pourtant une photo de Ben Arfa en compagnie d’Abou, le Lyonnais, personnage central de l’affaire, qui serait au centre du réseau de proxénétisme incriminé. L’avocat de Ben Arfa réplique mardi dans Le Post : "Qu’il ait connu cette personne, c’est une chose. Il est Lyonnais et connaît pas mal de Lyonnais. Après, qu’il ait entretenu une liaison avec cette personne dans les circonstances évoquées dans le dossier, absolument pas. De toute manière, il semble que cet homme connaisse pas mal de gens. Si toutes ses connaissances doivent être entendues…"

RIBÉRY REÇU PAR SES DIRIGEANTS

De leur côté, Sydney Govou et Franck Ribéry, qui ont été entendus en qualité de témoins par la police judiciaire, essaient de retrouver la sérénité avant la demi-finale de la Ligue des champions, qui doit les opposer, mercredi, à Munich. Selon l’avocate du joueur du Bayern, Franck Ribéry a été convoqué pour s’expliquer sur ses relations avec une de ses connaissances, proche d’un animateur d’escort girls. Mais une source au parquet de Paris indique que l’international français aurait reconnu des relations avec une prostituée sans savoir cependant qu’elle était mineure. Il pourrait être mis en examen.

Dans ce contexte, indique L’Equipe, le joueur a été reçu par ses dirigeants, qui ont découvert l’affaire dans la presse. En l’absence d’Uli Hoeness et de Karl-Heinz Rummenigge, présidents du Bayern et de son conseil de surveillance, c’est le directeur sportif qui l’a entendu pendant une vingtaine de minutes. Pas question toutefois de sanctionner pour l’instant le joueur (parce qu’on est à la veille d’une demi-finale ou parce que le Bayern est en train de négocier la prolongation du joueur ?).

Pas de sanction non plus à Lyon contre Sydney Govou, qui par ailleurs nie toute implication. L’Olympique lyonnais a apporté son soutien au joueur, estimant dans un communiqué que son nom a été "mentionné injustement dans une affaire judiciaire".

"UNE AFFAIRE CLASSIQUE DE PROSTITUTION DANS UN LIEU DE NUIT"

A ce jour, quatre personnes ont été mises en examen dans cette affaire : le gérant du Zaman café, établissement proche des Champs-Elysées et centre d’un réseau de proxénétisme mis au jour par l’enquête, son frère, et deux autres personnes. Le gérant et son frère doivent comparaître mardi devant un juge des libertés et de la détention qui se prononcera sur leur placement en détention. Selon leur avocat, maître Sébastien Bono, ils "contestent fermement toute implication ou responsabilité dans un réseau de proxénétisme", et "ne peuvent être tenus pour responsables des relations entretenues par une partie de la clientèle en dehors de l’établissement".

L’enquête avait été ouverte en décembre 2009. Le brigade de répression du proxénétisme (BRP) enquêtait sur un proxénète présumé qui "gravitait autour du Zaman Café". "Il s’agit d’une affaire classique de prostitution dans un lieu de nuit", a confié à l’AFP une source proche du dossier.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite