L’Arabie saoudite veut tirer 10% de son électricité des énergies propres en 2023

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole qui cherche à réformer son secteur énergétique, a pour objectif de tirer 10% de son électricité des sources renouvelables en 2023, a indiqué lundi son ministre de l’Energie.

Lors d’un forum à Ryad sur l’investissement dans les énergies renouvelables, Khaled al-Faleh a affirmé que son pays entendait aussi exporter des énergies propres et leurs technologies.

Il a annoncé "30 projets à mettre en oeuvre" afin d’atteindre un objectif d’environ 10 gigawatts de production d’énergies renouvelables.

La quasi-totalité de l’électricité dans le royaume saoudien provient actuellement du pétrole ou du gaz naturel.

Mais confronté à la chute des prix du pétrole dont il est le premier exportateur mondial et par ricochet à un creusement spectaculaire de son déficit public, l’Arabie saoudite a lancé l’année dernière un vaste programme de diversification de son économie.

Le gouvernement a notamment engagé un "ambitieux" programme d’énergies renouvelables, fondé sur le solaire et l’éolien, pour un coût de 30 à 50 milliards de dollars, selon M. Faleh.

"La part des énergies renouvelables en 2023 représentera 10% de la production totale d’électricité dans le royaume", a précisé le ministre.

"Nous voulons que le royaume devienne à moyen terme un pays qui développe, fabrique et exporte des technologies avancées de production d’énergies renouvelables", a-t-il dit.

"C’est une vraie transformation", a encore indiqué M. Faleh, laissant entendre que les changements dans le secteur énergétique du royaume seront aussi importants que la découverte du pétrole dans les années 1930.

Le ministre a formellement donné le coup d’envoi d’un appel d’offres pour la première centrale solaire de 300 mégawatts.

Le gouvernement a déjà présélectionné 51 entreprises, étrangères notamment, pour être en lice en vue de la réalisation de cette centrale et d’un parc éolien de 400 mégawatts.

Un autre projet éolien devrait être lancé au 4e trimestre cette année et suivi ensuite de nouveaux projets solaires, a encore dit M. Faleh.

La demande d’énergie dans le royaume devrait dépasser 120 gigawatts en 2032, selon des estimations gouvernementales.

Selon M. Faleh, l’énergie nucléaire fera partie de la palette énergétique saoudienne. Mais les modalités restent encore à préciser, a-t-il dit à l’AFP en marge du forum.

"Nous n’avons pas encore conçu le programme (et) travaillons sur diverses options" en tenant compte notamment des "règlementations", a déclaré le ministre.

afp

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite