L’appellation « Trump » sème la discorde dans de luxueux immeubles new-yorkais
Ce sont de grands immeubles au luxe tranquille, avec sols marbrés et fauteuils profonds dans le hall d’entrée, réceptionnistes attentionnés et vues magnifiques sur la rivière Hudson.
Tout a commencé il y a deux semaines. Une poignée de résidents de ces quelques tours qui se dressent côte-à-côte sur Riverside Drive, dans le chic quartier new-yorkais de l’Upper West Side, ont lancé une pétition (www.change.org/dump-the-trump-name) pour enlever les grandes lettres "T-R-U-M-P" qui ornent leur façade. Comme les façades de plus d’une dizaine de gratte-ciels de Manhattan, noyau dur de l’empire immobilier érigé par le candidat new-yorkais.
Les pétitionnaires en appellent aux gérants de l’immeuble. Ils affirment que le "traitement effrayant des femmes par Trump, son passé raciste, ses attaques contre les immigrés ou ses blagues sur les handicapés" sont "contraires aux valeurs" de leur foyer, et font "insulte" au petit personnel de ces immeubles d’origine majoritairement étrangère.
Les pétitionnaires s’y indignent aussi de voir Donald Trump "augmenter sa fortune" sur leur dos: certaines de ses tours n’appartenant pas à la Trump Organization, les sociétés gérantes paient pour pouvoir utiliser son nom.
La pétition avait récolté jeudi matin 463 signatures. Et troublé l’ambiance feutrée qui règne habituellement dans ces temples du savoir-vivre, qui abritent des dirigeants de grandes entreprises comme KPMG, Viacom ou HSBC, au vu de la convocation au prochain conseil syndical.
"Tout cela est stupide, je pense que quand viendra l’heure de payer (pour enlever le logo Trump), les gens n’iront pas jusqu’au bout", lance un père de famille pressé de disparaître dans l’ascenseur.
Avec AFP