Le texte a été inscrit la semaine dernière à l’ordre du jour du Sénat après une décision du gouvernement français et a de fortes chances d’être définitivement voté, car il est également soutenu par la gauche, majoritaire au Sénat. La proposition de loi punit d’un an de prison et d’une amende la contestation des génocides reconnus par la loi. Elle ne désigne pas spécifiquement le génocide arménien, mais celui-ci est le seul à être reconnu sans que sa négation soit déjà réprimée par une loi spécifique.
La Turquie réfute ce terme de génocide même si elle reconnaît que des massacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en Anatolie entre 1915 et 1917 – les Arméniens évoquent 1,5 million de morts. Après le vote au Parlement, la Turquie a annoncé avoir gelé sa coopération militaire et politique avec la France et une nouvelle salve de représailles est à prévoir si le texte passe au Sénat. Le vote du texte a été poussée par le président français Nicolas Sarkozy, accusé de vouloir s’attirer la sympathie des quelque 500.000 Français d’origine arménienne a l’approche du scrutin présidentiel du printemps.