La filiale algérienne d’ArcelorMittal, qui emploie près de 7000 salariés, est menacée de "dépôt de bilan", en raison d’une crise de trésorerie. M. Ouyahia a expliqué que le dépôt du bilan, "brandi comme une menace par ArcelorMittal, pour obtenir un crédit bancaire sans garanties, ne vas pas infléchir la position des autorités algériennes sur ce dossier". Selon lui, ArcelorMittal a demandé un prêt à la Banque extérieure d’Algérie (BEA, publique) de 14 milliards de dinars (140 millions d’euros environ), dont une partie, 50 millions d’euros a été accordée.
Cessation de paiement
Mais la BEA a exigé les garanties pour la deuxième tranche du prêt, représentant le rachat de la dette d’ArcelorMittal auprès de la Société Générale Algérie. Selon M. Ouyahia, ArcelorMitttal a refusé de fournir ces garanties. "ArcelorMittal n’a jamais été client de la BEA à laquelle il a préféré Société générale, au temps de son aisance financière, pour contracter des crédits et transférer ses dividendes", a-t-il ajouté.
M. Ouyahia a précisé qu’ArcelorMittal n’avait pas contribué à l’augmentation du capital du complexe à 150 millions de dollars. La partie algérienne a déjà versé sa part de cette hausse (50 millions de dollars). ArcelorMittal va se déclarer dimanche en cessation de paiement auprès du tribunal d’El-Hadjar, a indiqué hier à l’agence de presse algérienne APS le responsable de la communication du complexe sidérurgique.