La dépouille mortelle du premier président de l’Algérie indépendante (1962-1965) est exposée depuis la matinée au Palais du peuple dans la capitale pour permettre aux membres des corps constitués et aux citoyens de se recueillir à la mémoire du défunt président.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, des hauts responsables civiles et militaires, des membres du gouvernement, des personnalités politiques, du monde de la culture, des arts et des sports ainsi que des compagnons d’armes du défunt se sont rendus au Palais du peuple pour se recueillir à la mémoire de feu Ahmed Ben Bella.
Vers 13H30 les citoyens, bravant la pluie, continuent à affluer sur le palais du peuple pour rendre un ultime hommage à celui qui fut le premier président de l’Algérie indépendante, a-t-on constaté.
Ahmed Ben Bella, l’une des figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, a rendu l’âme la veille à son domicile à Alger. Suite à sa disparition, le président Bouteflika a décrété un deuil national de huit jours à partir de mercredi.
Les funérailles nationales du défunt président sont prévues vendredi au Carré des martyrs du cimetière El Alia d’Alger après la prière du vendredi.
Avec le décès de Ahmed Ben Bella, "l’Algérie perd l’un de ses grands hommes et un des sages dirigeants africains", a souligné le président Bouteflika dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt. "Les grands hommes nous quittent mais leur souvenir demeure éternel. L’un des plus éminents dirigeants de l’Etat algérien moderne et un des sages dirigeants africains, le président moudjahid Ahmed Ben Bella nous a quittés aujourd’hui, puisse Dieu Le Tout-Puissant l’accueillir en Son vaste paradis aux cotés de ceux qu’Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle", a écrit M. Bouteflika dans ce message.
De son côté, la presse algérienne paraissant ce jeudi a rendu un hommage appuyé au défunt président Ahmed Ben Bella, saluant "une référence du mouvement nationaliste", "personnalité au parcours très atypique" et "un acteur majeur de l’histoire de l’Algérie".
Ben Bella était resté actif en politique jusqu’à la fin de sa vie, partageant son temps entre Paris et Alger. Président depuis 2007 de la Commission des Sages Africains, chargée de la prévention et solution des problèmes du continent noir, il avait dirigé une ultime réunion l’an dernier à Alger.
Fin 2010, il avait reçu le socialiste François Hollande, qui a été jeudi le premier homme politique étranger à lui rendre hommage. Dans un communiqué, le candidat du Parti socialiste à la présidentielle a salué sa mémoire, jugeant qu’il «restera, pour les Français et pour les Algériens, l’un des symboles d’une étape historique décisive de nos deux pays».