Jérôme Cahuzac dit avoir été poussé à la fraude par sa femme

"Ma femme n’acceptait pas ou en tout cas très mal que je n’assume pas la moitié des dépenses familiales." C’est de cette manière que Jérôme Cahuzac, au tribunal, a tenté de se justifier, alors qu’il est jugé depuis une semaine pour fraude fiscale et blanchiment. Il est accusé d’un retrait en liquide -20.800 euros selon la banque, 10.000 selon le prévenu- en septembre 2011. Son compte caché est passé en 2009 de Suisse à Singapour.

Il assure que des 20.800 euros prélevés sur son compte caché pour financer le mariage de sa fille, il n’en a reçu que 10.000: une "erreur de manipulation", selon l’ex-ministre, qui met en cause l’intermédiaire chargé de la remise des fonds.

La fraude survient juste avant son entrée au gouvernement

"Nous sommes à sept huit mois de la présidentielle", souligne le président sur la date des faits. Le prospère chirurgien spécialiste des implants capillaires, devenu un homme qui compte au Parti socialiste, et auquel la rumeur promet déjà un ministère, n’aurait-il pas dû avoir "un frein?", veut-il savoir.

"Je ne sais pas si je vais entrer au gouvernement" en septembre 2011, se défend Jérôme Cahuzac, rappelant qu’il fallait encore que François Hollande remporte une primaire, la présidentielle, et que lui-même conserve son siège de député.

"Je n’ai pas su lever cette contradiction entre l’homme privé et l’homme public", "j’ai voulu avoir des responsabilités (politiques) et garder mon train de vie", a dit l’ancien ministre du Budget, à l’origine du plus grand scandale politico-financier de l’ère Hollande. Il n’a aujourd’hui plus d’activité.

La responsabilité de la banque mise en cause

Le président a également fait passer un mauvais moment à des responsables de la banque suisse Reyl, dont Jérôme Cahuzac a été client, et dont un cadre a aidé l’ancien ministre à retirer le liquide en septembre 2011.

Une erreur "extrêmement dommageable", qui a valu à ce salarié d’être "notifié", en novembre 2013, alors que le scandale avait déjà éclaté, a souligné Thomas Fontaine, qui représente Reyl et Compagnie, jugée comme personne morale.

Le président se demande si la banque genevoise avait "conscience" d’un éventuel problème autour de Jérôme Cahuzac. "Il est difficile pour une personne morale d’avoir une conscience", répond Thomas Fontaine.

(Source BFMTV)

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