Jean-Marc Ayrault sèche l’inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg
C’est hier que le cabinet du Premier ministre a laissé entendre que sa participation à l’inauguration de la Grande mosquée n’était pas à l’ordre du jour. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, chargé des Cultes, le remplace au pied levé.
Les dirigeants de la Grande mosquée de Strasbourg, qui avaient invité le président François Hollande, ont été informé par courrier par ce dernier que c’était Jean-Marc Ayrault qui le représentera.
Au moment où les tensions s’aiguisent de nouveau autour de la place de l’islam en France après la diffusion du film américain anti-islam et la publication des caricatures insultant le prophète Muhammed, la présence de M. Ayrault devait être un geste fort de l’Etat et un signal d’apaisement.
Le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS), s’est dit également "très déçu ». Ries, Jean-Marc Ayrault, lui a indiqué, hier au téléphone, qu’il lui était impossible, pour des questions liées à son agenda, d’effectuer ce déplacement à Strasbourg.
La déception était palpable tant du côté de la communauté musulmane strasbourgeoise que des autorités locales ainsi que des dignitaires religieux de la ville. "Nous avons pris cela pour une rumeur. Nous n’y avons pas cru. Le président, lui-même, nous avait promis dans un courrier qu’il sera représenté par son Premier ministre", déplore un responsable religieux.
Pour le sénateur-maire , cette défection sera mal vécue par la communauté musulmane.
Outre les politiques et les dignitaires religieux, plusieurs pays islamiques seront représentés à l’inauguration de cette Grande mosquée de Strasbourg, dont le Maroc, l’Arabie saoudite, le Koweit et les Emirats.