Le premier ministre japonais, dont la cote de popularité est au plus bas depuis son entrée en fonction malgré le vaste remaniement ministériel opéré en septembre, souhaite, pour l’heure, se concentrer sur des mesures économiques visant à lutter contre la hausse des prix, indiquent des médias nippones, citant des sources gouvernementales.
Selon l’agence de presse nippone, Kyodo News, la démission le mois dernier du vice-ministre de la Justice et d’un vice-ministre parlementaire de l’Éducation et de la Culture, a incité les législateurs du parti au pouvoir à demander le report de la dissolution de la chambre basse.
En outre, M. Kishida vise à adopter un budget supplémentaire pour financer son plan de soutien à l’économie, annoncé jeudi dernier. D’un montant de plus de 17.000 milliards de yens (113,2 milliards de dollars américains), ce plan devrait être approuvé par le cabinet vendredi.
En décembre, le premier ministre japonais devrait se concentrer sur l’élaboration d’un premier projet de budget pour le prochain exercice fiscal à partir d’avril, ce qui rendra plus difficile pour lui la dissolution de la Chambre des représentants en vue d’élections d’ici la fin de l’année.
Le taux de soutien au gouvernement de Kishida est tombé à un nouveau plus bas de 28,3%, avec plus de 60% des personnes interrogées insatisfaites de la réduction d’impôts annoncée dans le cadre de son plan de relance, selon la dernière enquête de Kyodo News.
Le taux d’approbation a chuté par rapport aux 32,3% enregistrés en octobre, le précédent record, tandis que le taux de désapprobation a atteint un record de 56,7%.
C’est la première fois depuis 2009 que le taux de soutien au cabinet chute en dessous de 30 % pour une administration dirigée par le Parti libéral-démocrate au pouvoir. Durant la même année, le PLD avait perdu les élections générales.