"C’était un ami pour qui j’avais une grande et profonde affection", a-t-il rappelé dans un communiqué parvenu à Atlasinfo.
"Rachid Taha était talentueux, original et généreux. C’était un artiste à la fois créatif et atypique. En fondant « Carte de séjour », que j’ai soutenu ardemment, il mixte, en précurseur et avec bonheur, la culture algérienne, la techno et le rock anglo-saxon. Il incarnait un idéal, une fraternité en actes, combative et militante. Il était l’esprit de cette France arc-en-ciel et tolérante", a souligne le président de l’IMA.
En 1986, pour lutter contre les lois « Pasqua », Rachid Taha "enregistre et reprend avec délices, la chanson « Douce France » de Charles Trenet. Parmi les actes symboliques contre les lois Pasqua, figurent la distribution de ce single, par Charles Trenet, Rachid Taha et moi-même, aux députés, à l’Assemblée nationale mais également au ministre. Cette chanson fut une référence, un cri de ralliement autour de notre combat contre les politiques néfastes d’immigration du Gouvernement Chirac", témoigne Jack Lang.
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"J’avais aussi choisi « Douce France » pour les meetings de la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1988. Ce titre emblématique était devenu un symbole de réconciliation et de rassemblement pour les français. Nous sommes tous et plus que jamais « Black-Blanc-Beur » et tristes aujourd’hui", a conclu le président de l’IMA.