Irak: « quelques centaines » de jihadistes venus de Syrie renforcer Mossoul (source française)

« Quelques centaines » de combattants jihadistes sont venus de Syrie ces derniers jours pour renforcer les combattants du groupe Etat islamique dans la ville irakienne de Mossoul, soumise à une offensive internationale, a indiqué lundi l’entourage du ministre français de la Défense.

"A ce stade, on a observé des transferts de combattants depuis la Syrie vers l’Irak, plutôt que l’inverse", a déclaré cette source, en évoquant "quelques centaines de combattants" au cours des derniers jours.

"Il y a donc la possibilité d’un scénario où Daech (acronyme arabe de l’organisation Etat islamique) tente de résister le plus possible", selon cette source.

Lancée il y a une semaine, l’offensive irakienne appuyée par la coalition internationale anti-EI se rapproche de Mossoul, la deuxième ville d’Irak dans le nord du pays, tombée aux mains des jihadistes de l’EI en juin 2014, et d’où le chef de l’organisation avait proclamé le "califat", à cheval sur l’Irak et la Syrie.

Treize ministres de la Défense membres de la coalition internationale anti-EI (qui compte une soixantaine de pays), Etats-Unis en tête, se réunissent mardi à Paris pour faire le point sur l’offensive et examiner les différents scenarios envisageables pendant et après la reprise de Mossoul.

"On ne sait pas comment Daech va réagir. Il y a différentes hypothèses, qui vont d’une tentative de fuite généralisée pour se disperser vers de nouveaux théâtres, à une lutte à mort dans Mossoul pour infliger le maximum de pertes aux Irakiens et aux peshmergas kurdes", selon la source française.

Les estimations occidentales font état de 5.000 à 6.000 combattants de l’EI dans Mossoul.

La question syrienne sera également un des grands points à l’ordre du jour de la réunion parisienne mardi.

"Il faut limiter le risque de fuite massive depuis Mossoul vers Raqa", la "capitale" de l’EI en Syrie, a insisté l’entourage du ministre français Jean-Yves Le Drian.

La France insiste sur la nécessité de préparer la reprise de Raqa après celle de Mossoul. Cette ville syrienne compte de nombreux jihadistes français et c’est de Raqa qu’ont été planifiés ou téléguidés certains des attentats qui ont ensanglanté la France depuis novembre 2015.

A la grande satisfaction de Paris, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a plaidé dimanche pour une opération isolant le groupe EI dans son fief de Raqa en Syrie simultanément à l’offensive en cours contre Mossoul.

(avec AFP)

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