Ce plan, présenté à Casablanca au Roi Mohammed VI, succède à un Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI) lancé en 2008, qui a permis au pays d’enregistrer, entre autres, l’arrivée de grands groupes tels que le Français Renault à Tanger (nord), et le Canadien Bombardier à Nouaceur, dans la banlieue de la capitale économique.
"L’arrivée d’acteurs mondiaux fait que le Maroc est désormais positionné sur les radars industriels mondiaux et a ouvert un nouvel espace stratégique qu’il lui faut consolider, développer", a affirmé le ministère de l’Industrie dans un communiqué. "C’est là toute l’ambition du programme d’accélération industrielle", a-t-il ajouté.
Dans un entretien à l’AFP, le ministre de tutelle, Moulay Hafid Elalamy, a notamment fait valoir que la création d’un fonds de 20 milliards de dirhams (1,8 mds EUR) avait été décidée afin "d’accompagner les entreprises lorsqu’elles s’installent, se restructurent, qu’elles forment leurs personnels". "Tout cela est organisé de façon à donner un nouveau souffle à l’industrie marocaine", a-t-il proclamé.
L’objectif est d’arriver "à des entreprises interconnectées. Par exemple, au lieu de faire une pièce automobile, vous faites une porte complète. Ca vous demande, cinq, six entreprises qui sont enchevêtrées. L’ensemble crée de la valeur ajoutée et de la résilience face à la concurrence", a estimé le ministre, appelant de ses voeux "un tissu industriel qui doit monter en gamme" et l’émergence à venir d’autres secteurs comme "la chimie, la para-chimie et la pharmacie".
M. Elalamy a estimé que 2020 constituerait "un rendez-vous important pour faire le bilan", et évoqué l’objectif de créer "un demi-million d’emplois". Quant à la part de l’industrie dans le PIB, elle doit passer "de 14% à 23%".