Enquête préliminaire sur les déclarations de patrimoine de Yamina Benguigui

Une enquête préliminaire sur les déclarations de patrimoine de l’ancienne ministre française de la Francophonie Yamina Benguigui a été ouverte par le parquet de Paris, a-t-on indiqué mercredi de source judiciaire.

La Haute autorité de la transparence pour la vie publique la suspecte d’avoir menti sur ses déclarations de patrimoine, relevant "un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité" de ces déclarations.

Cette instance créée par le président français François Hollande après l’affaire Cahuzac (un scandale politico-financier français mettant en cause Jérôme Cahuzac, ancien ministre délégué chargé du Budget), reproche à l’ancienne ministre, sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, d’avoir omis de déclarer qu’elle était depuis 2005 copropriétaire d’une société anonyme de droit belge.

En avril 2013, la ministre avait déclaré un patrimoine total de 268.047 euros, composé notamment de deux assurances-vie, mais avait déclaré une très faible épargne.

Le parquet de Paris a expliqué dans un communiqué que les omissions et évaluations mensongères relevées par la Haute autorité sont susceptibles de constituer des infractions pénales.

Si les faits sont avérés, Benguigui risque trois ans de prison, 45.000 euros d’amende et une privation de ses droits civiques pendant dix ans, précise une source judiciaire.

Yamina Benguigui, réélue dimanche conseillère de Paris, a été accusée par plusieurs médias d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine, ce qu’elle a "démenti formellement".

La nouvelle maire de Paris Anne Hidalgo a demandé à l’ancienne ministre de la Francophonie de démissionner du Conseil de Paris.

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