Inde: une vague Modi se dessine en Uttar Pradesh

Le Premier ministre indien Narendra Modi s’acheminait samedi vers une nette victoire à l’élection en Uttar Pradesh, Etat le plus peuplé et coeur de l’Inde hindiphone, qui devrait le consolider dans son statut d’homme fort du sous-continent.

Avec plus de 200 millions de personnes, l’Uttar Pradesh compte davantage d’habitants que tout le Brésil et est grand comme le Royaume-Uni. État pauvre et rural du nord de l’Inde, ses élections régionales sont considérées comme un baromètre de la politique nationale.

Pour le dirigeant nationaliste hindou, à mi-mandat, l’enjeu est de taille. "C’est le test le plus important de son mandat. C’est l’État où il a obtenu la victoire plus éclatante en 2014", note Gilles Verniers, professeur à l’université Ashoka.

En fin de matinée samedi, sa formation, le Bharatiya Janata Party (BJP) se dirigeait vers un triomphe sans appel, selon des résultats partiels publiés sur le site de la commission électorale.

A 12H00 locales (06H30 GMT), le BJP était en tête dans 292 circonscriptions sur les 403 que compte cette région au complexe tissu social de castes et de communautés. Il faut gagner 202 sièges à l’assemblée locale pour pouvoir gouverner l’Uttar Pradesh.

L’alliance de circonstance entre le parti du Congrès et le parti régional Samajwadi Party (SP) semblait avoir échoué à faire barrage à la vague safran. Le ticket ne menait que dans 68 circonscriptions.

Les résultats définitifs seront connus à la mi-journée (vers 09H00 GMT).

Devant le quartier général du BJP à New Delhi, l’ambiance était déjà à la fête. Une centaine d’hommes dansaient au rythme d’une fanfare et se lançaient des poudres de couleurs pour la fête de Holi, a constaté une journaliste de l’AFPTV.

Comme tous les États de l’Union indienne, le "UP" élit tous les cinq ans son gouvernement local. La logistique requise est si gigantesque que le vote a été découpé en sept phases, chaque région votant à son tour, étalées sur un mois.

Une victoire mettrait le Premier ministre en position de force alors que pointent déjà à l’horizon les législatives de 2019, où il briguera un second mandat.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite