Hong Kong: à l’ONU, Washington et Londres exhortent Pékin à réfléchir aux « inquiétudes légitimes »

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exhorté vendredi à l’ONU la Chine à réfléchir aux « inquiétudes sérieuses et légitimes » liées à l’autonomie de Hong Kong alors que Pékin jugeait toute interférence dans les affaires internes chinoises « vouée à l’échec ».

La législation sécuritaire voulue par la Chine pour Hong Kong « risque de restreindre les libertés que la Chine s’est engagée à respecter en vertu du droit international », a souligné l’ambassadeur britannique en exercice auprès de l’ONU, Jonathan Allen.

« Si elle est appliquée, elle exacerbera les divisions profondes dans la société à Hong Kong », a-t-il ajouté dans un communiqué publié à l’issue d’une visioconférence à huis clos et informelle du Conseil de sécurité demandée par Washington et Londres.

« Nous espérons que le gouvernement chinois fera une pause et réfléchira aux préoccupations sérieuses et légitimes que cette proposition a soulevées à Hong Kong et dans le monde », a déclaré le diplomate britannique.

Dénonçant à nouveau un manque de « transparence » de la Chine, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Kelly Craft, a souligné de son côté dans un communiqué la détermination des Etats-Unis à l’égard de Hong Kong.

Les Etats-Unis « appellent tous les Etats membres de l’ONU à se joindre à eux pour demander à la Chine de changer de trajectoire et d’honorer ses engagements légaux internationaux à l’égard de cette institution (l’ONU) et de la population de Hong Kong », a-t-elle déclaré.

La Chine, qui avait bloqué mercredi une demande américaine de réunion formelle du Conseil de sécurité sur Hong Kong, a jugé à l’issue de la visioconférence vendredi que la démarche occidentale était vaine.

« Il n’y a pas eu de consensus, pas de discussions formelles au Conseil de sécurité et la démarche des Etats-Unis et du Royaume-Uni n’a mené à rien », a souligné dans un communiqué l’ambassadeur chinois à l’ONU Zhang Jun. Ces deux pays doivent « arrêter immédiatement d’interférer dans les affaires de Hong Kong », a-t-il ajouté.

« Toute tentative d’utiliser Hong Kong pour interférer dans les affaires internes de la Chine sont vouées à l’échec », a insisté le diplomate chinois.

En vertu du concept « Un pays, deux systèmes », l’ex-colonie britannique bénéficie depuis sa rétrocession à la Chine en 1997 d’une large autonomie, de la liberté d’expression et d’une justice indépendante.

Le projet de loi sur la sécurité nationale a reçu jeudi l’aval à Pékin du Parlement national.

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