Guinée-Bissau : la communauté internationale dénonce le coup de force
Plusieurs pays et organisations internationales ont dénoncé le coup de force de certains militaires en Guinée-Bissau, jeudi 1er avril. Le premier ministre Carlos Gomes Junior a été arrêté dans la matinée, avant d’être raccompagné dans sa résidence. Le chef d’état-major et quarante officiers ont également été arrêtés. La situation restait très confuse jeudi soir.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné "l’inacceptable rupture de l’ordre constitutionnel" en Guinée-Bissau. Dans un communiqué, Mme Ashton a ajouté que "l’Union européenne appelait à la fin immédiate des comportements irresponsables et au plein respect des règles démocratiques élémentaires".
Les Etats-Unis ont réclamé "un retour à l’ordre constitutionnel le plus vite possible". "Nous voulons voir l’ordre constitutionnel restauré dès que possible", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine. Il a qualifié la situation à Bissau de "très complexe". "Nous surveillons la situation. Nous sommes de façon générale contre les coups d’Etat et la violence", a-t-il ajouté. Le Portugal a "condamné avec véhémence" les troubles, et également appelé au "retour immédiat" de l’ordre constitutionnel dans son ancienne colonie.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a fermement condamné les "tentatives de déstabilisation". "La Cédéao a été informée avec consternation et inquiétude des tentatives de déstabilisation en cours par une partie de l’armée en Guinée-Bissau et les condamne en des termes clairs", a écrit l’organisation régionale dans un communiqué. Elle avertit "les responsables" que leurs actes pourraient entraîner "une réponse forte de la Cédéao et de l’ensemble de la communauté internationale, ainsi que des conséquences graves".