"Nous devons travailler ensemble pour avoir une désescalade et résoudre les différends commerciaux actuels", a souligné Mme Lagarde lors d’une conférence sur l’île indonésienne de Bali, où FMI et Banque mondiale tiennent leur réunion annuelle.
"Il est tentant d’être un peu déprimé dans le contexte, mais je suis en fait optimiste parce qu’il y a vraiment une envie d’améliorer et de développer les relations commerciales" dans le monde, a-t-elle noté en soulignant par ailleurs les "progrès" sur l’accord commercial entre le Mexique et le Canada et le TPP notamment.
"Il faut conjuguer les efforts pour réparer le système commercial mondial, pas le détruire", a-t-elle insisté.
Le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), Angel Gurria, a fait écho à ce message en soulignant que ces tensions avaient déjà des répercussions économiques.
"Cette année la croissance ne semble pas si bonne" que l’année dernière, et "la différence c’est le commerce, les tensions, le protectionnisme, les mesures de rétorsions…", a-t-il constaté.
Après une période de redressement, "nous avons commencé à faire ces choses et nous avons ralenti", a déploré le Mexicain.
Le FMI a abaissé mardi sa prévision de croissance du PIB mondial à 3,7 % pour 2018 et 2019 (-0,2 point), soit au même niveau que celle de 2017, dans la foulée d’une révision à la baisse similaire par l’OCDE.
Washington a à ce jour imposé des droits de douanes supplémentaires sur 250 milliards d’importations chinoises. Et Pékin a rétorqué en imposant des taxes sur 110 milliards de dollars de marchandises américaines