Grève SNCF : « mardi noir » en France

Le "mardi noir" promis dans les transports en raison d’une grève SNCF qui s’annonce "très pénalisante" pour les voyageurs, porte aussi en germe un risque de "cristallisation" des mécontentements, commente la presse de lundi.

"Préparez-vous à un mardi noir" titre sans détour Le Parisien qui note que "de mémoire de cheminots (et d’usagers), rarement une grève aura autant mobilisé parmi les salariés de la SNCF".

"La première salve du mouvement devrait être très pénalisante pour les usagers de la SNCF" avec un taux de gréviste atteignant 77% chez les seuls conducteurs, annonce Le Figaro.

"Avec une moyenne d’un TGV sur huit et d’un TER sur cinq en circulation, les cheminots ont montré leur grande capacité à se mobiliser pour défendre leur statut et s’opposer à l’ouverture du trafic ferroviaire à la concurrence", commente Laurent Bodin dans L’Alsace.

"Le calendrier démoniaque du conflit va mettre les nerfs à vif de millions de voyageurs. Et porter un mauvais coup aux entreprises dépendantes du chemin de fer", souligne Jean-Miche Servant dans le Midi libre.

"Une grève dure se gère. Une grève qui dure beaucoup moins", prophétise Hervé Chabaud dans L’Union.

D’où une mise sous pression du gouvernement qui "aurait tort de sous-estimer le malaise", insiste Christine Clerc dans Le Télégramme. "À la ministre des Transports qui lance +C’est quoi, le problème ?+, on a envie de répondre : +Une mondialisation qui aggrave les inégalités+."

Dominique Garraud fait valoir dans La Charente libre que "dans un climat social plus tendu que jamais depuis les débuts de la présidence Macron, les risques de cristallisation des mécontentements sont réels tant à l’université que dans le secteur de l’énergie où une grève calquée sur celle de la SNCF est déjà programmée par la CGT".

Au final, l’arbitrage du conflit reviendra à l’opinion, assure Yves Harté dans Sud-Ouest: "la France est fatiguée. Qui la fatiguera le plus ? Une centrale syndicale tenant mordicus à ses vieux bastions et sa grève perlée de trois mois qui va accabler les usagers ? Ou la jeune volonté élyséenne de tourner définitivement une page ?"

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