Cette rencontre entre le président français et Ahmed Jarba intervient alors que la CNS menace de ne pas se rendre en Suisse en raison notamment des bombardements qui se poursuivent sur la ville d’Alep.
"Notre message, allez à Genève", a expliqué Laurent Fabius à des journalistes dans l’avion de la délégation française.
"Il faut y aller avec l’objectif de respecter le mandat de négociation", a ajouté le ministre des Affaires étrangères, en rappelant que le but de ces pourparlers était la constitution d’un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs.
Pour François Hollande, Bachar al Assad devra quitter le pouvoir au terme de ce processus qui doit permettre à la Syrie de sortir d’un conflit long de près de trois ans et qui a fait plus de 100.000 morts.
Le président français entame sa visite officielle de deux jours en Arabie saoudite dimanche par un entretien et un repas avec le roi Abdallah. Il doit dans la soirée donner une conférence de presse conjointe avec le ministre saoudien des Affaires étrangères.
Le dossier syrien constitue une pomme de discorde entre Washington et Ryad, déçue du manque de soutien qu’apporte, selon elle, les Etats-Unis aux rebelles syriens.
La volonté de Paris de "punir" via des frappes militaires le régime de Bachar al Assad pour l’utilisation présumée d’armes chimiques, une option écartée in fine par Barack Obama, a été appréciée par le royaume.
François Hollande profitera aussi de son séjour en Arabie saoudite pour aborder la question de la stabilité du Liban, mise à mal par le conflit syrien. Il rencontrera aussi dimanche à Ryad l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri après l’attentat qui causé la mort vendredi à Beyrouth d’un de ses proches, l’ancien ministre Mohamed Chatah.