Voilà pourquoi, « les médecins devraient faire preuve de prudence avant de le prescrire aux personnes présentant un risque d’infarctus », selon les experts écossais. Le professeur David Webb, président du département de pharmacologie clinique de l’université d’Édimbourg, a relevé que ces résultats viennent contredire la croyance populaire selon laquelle « le paracétamol était l’alternative sûre à l’ibuprofène, qui est connu pour augmenter la pression artérielle ».
« Il faut envisager d’arrêter d’utiliser le paracétamol chez les patients présentant un risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral », a-t-il recommandé, appelant les cliniciens à « commencer par une faible dose de paracétamol et de l’augmenter par étapes sans jamais dépasser la dose nécessaire pour contrôler la douleur ».
« Compte tenu des augmentations substantielles de la pression artérielle observées chez certains de nos patients, les cliniciens pourraient avoir intérêt à surveiller de plus près la pression artérielle des personnes hypertendues qui commencent à prendre du paracétamol pour soulager leurs douleurs chroniques ».
En Grande-Bretagne, environ une personne sur dix se voit prescrire quotidiennement du paracétamol pour des douleurs chroniques, tandis qu’un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. De plus, de nombreuses personnes ont recours à l’automédication, étant donné que le paracétamol est disponible en vente libre.