France: un doyen d’université en garde à vue après des violences
Le doyen de la faculté de droit de Montpellier, dans le sud de la France, et un professeur étaient entendus en garde à vue mercredi après-midi dans le cadre de l’enquête ouverte après l’expulsion violente d’étudiants grévistes de l’université la semaine dernière, a-t-on appris auprès du procureur.
Cette nuit-là, plusieurs hommes cagoulés et armés de bâtons avaient délogé brutalement des étudiants qui occupaient un amphithéâtre pour protester contre une loi modifiant les conditions d’accès à l’université.
L’université avait annoncé dès vendredi soir la démission du doyen de la faculté de droit, Philippe Pétel, accusé par des étudiants –ce qu’il dément– d’avoir été à l’origine de l’expédition punitive. Des étudiants assurent avoir reconnu des membres de groupuscules identitaires d’extrême droite mais aussi certains professeurs participer à l’expulsion.
Selon la présidente de la Ligue des Droits de l’Homme du département de l’Hérault Sophie Mazas, au moins huit étudiants et un syndicaliste ont porté plainte contre X après ces incidents. Une vingtaine de témoins des violences ont été auditionnés mercredi. "Il y a une grosse accélération de l’enquête depuis hier", a affirmé au cours d’une conférence de presse Mme Mazas.
Une enquête administrative a par ailleurs débuté lundi pour faire la lumière sur cette violente intrusion, alors que la tension reste palpable entre les étudiants pro-blocage de la "fac", qui manifestent contre une nouvelle loi d’accès à l’université, et ceux qui veulent aller en cours.