Sur les marches du palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, ils étaient plusieurs centaines, vers la mi-journée, à manifester et à scander des slogans notamment: « Greffiers en colère, révisez nos salaires » et « Injustice dans la justice ». L’intersyndicale s’attend à ce que le mouvement soit très suivi dans tout le pays.
« Nous appelons à la grève totale, c’est-à-dire à une justice qui ne pourra pas fonctionner puisque, sans greffier, les audiences ne peuvent pas se tenir », souligne Hervé Bonglet, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Services judiciaires, cité par la presse locale.
« Si nous étions sur les standards européens comme l’Italie, le Portugal où l’Espagne, nous devrions être 39.000 personnels de greffe, dont 11.000 greffiers, mais nous ne sommes que 22 000. Donc on a un réel manque de moyens », fustige-t-il.
Cette mobilisation a débuté il y a deux semaines de manière spontanée, hors syndicats, provoquée par un projet de nouvelle grille indiciaire qui va désavantager les greffiers.
L’intersyndicale a été reçue au ministère de la Justice la semaine dernière mais en est ressortie très déçue. Un nouveau rendez-vous est fixé pour mardi matin à la Chancellerie.