France: le Kanak Emmanuel Kasarhérou à la tête du musée du Quai Branly

Le Kanak Emmanuel Kasarhérou, expert des cultures océaniennes, va être nommé mercredi à la présidence du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, consacré aux arts premiers d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, apprend-on mardi soir de source proche du dossier.

Premier Kanak (peuple autochtone de Nouvelle-Calédonie) à prendre la direction d’un grand musée en France métropolitaine, il aura à poursuivre la politique de coopération en matière patrimoniale avec les pays africains, alors que la question des restitutions des œuvres se trouvant dans les musées publics français fait l’objet d’un vif débat.

Né à Noumea en 1960, M. Kasarhérou, conservateur en chef du patrimoine, spécialiste reconnu de l’art et des civilisations océaniennes, est depuis 2014 adjoint au directeur du patrimoine et des collections du musée.

Il avait auparavant dirigé à Nouméa le Centre culturel Tjibaou, du nom du fondateur du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) assassiné en 1989.

Sa nomination devrait être confirmée mercredi en Conseil des ministres, indique-t-on de même source.

Son prédécesseur Stéphane Martin, qui avait quitté le Quai Branly à la fin de l’an dernier, avait gouverné l’établissement public depuis son origine, permettant son développement entre 1998 et 2019 grâce à une politique ambitieuse d’acquisitions et de grandes expositions, qui a assuré son rayonnement international.

Le musée du Quai Branly a été voulu et porté par l’ancien président français Jacques Chirac pour défendre les cultures et les peuples menacés par la mondialisation.

La Nouvelle-Calédonie est une collectivité française en Océanie, qui dispose d’un statut particulier de large autonomie. Un référendum sur l’indépendance y est prévu le 6 septembre prochain, dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord dit de Nouméa.

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