France: le favori de la primaire de la droite Fillon défend son projet libéral

Le favori de la primaire de la droite française, François Fillon, a défendu jeudi soir son projet économique « radical » lors d’un débat avec son rival Alain Juppé qu’il a accusé de ne « pas vouloir vraiment changer les choses ».

"C’est vrai que mon projet est plus radical, peut-être plus difficile", a déclaré l’ancien Premier ministre de l’ex-président Nicolas Sarkozy, qui a déjà dit par le passé admirer la Dame de fer britannique Margaret Thatcher.

"Il rompt avec une forme de pensée unique que j’ai vu se déchaîner depuis quatre jours", a-t-il ajouté, accusant à plusieurs reprises les journalistes qui l’interviewaient de "caricaturer" ses propositions.

François Fillon, 62 ans, arrivé largement en tête du premier tour de la primaire, fait figure de grand favori pour le second tour dans trois jours. Face à une gauche en miettes, le vainqueur de cette primaire a, selon les sondages, toutes les chances d’affronter la cheffe du Front national (extrême droite) Marine Le Pen au second tour de la présidentielle française en 2017.

"Notre pays est au bord de la révolte", a diagnostiqué François Fillon en faisant allusion à la montée de l’extrême droite et à la contestation sociale survenue au printemps contre une réforme du droit du travail.

Pour en sortir, il veut créer "un déclic psychologique" avec une remise à plat du code du travail, des retraites, de l’investissement… dans les trois premiers mois suivants son élection, afin de montrer aux Français mais aussi "à l’extérieur" que la France peut se réformer.

Son rival, Alain Juppé, 71 ans, qui fut aussi Premier ministre (1995-1997), a veillé à ne pas l’attaquer frontalement. Il s’est simplement dit prêt à faire des "réformes profondes, crédibles (…) sans brutalité".

Après qu’Alain Juppé eut émis des réserves sur la volonté de François Fillon d’augmenter le temps de travail des fonctionnaires, ce dernier l’a accusé de ne pas vouloir "vraiment changer les choses: il veut l’améliorer, lui apporter certaines améliorations, mais je suis convaincu que ce ne sera pas suffisant".

(Avec AFP)

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