France: la patronne du FMI entendue fin mai dans l’affaire Tapie

La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, est convoquée fin mai par la Cour de justice de la République pour s’expliquer sur son rôle dans l’affaire Tapie, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

A l’issue de son audition, l’ex-ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy sera soit mise en examen, soit placée sous statut de témoin assisté, a-t-il précisé.

"Je confirme que c’est fin mai", a dit Me Yves Repiquet à Reuters, confirmant une information du site Mediapart.

"C’est un non-événement. Depuis le 4 août 2011, il était normal qu’elle soit entendue", a-t-il ajouté. "Je ne suis pas du tout la gorge nouée."

Une procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l’été 2011 à la Cour de justice de la République, seule habilitée à traiter des délits concernant les ministres, pour complicité de détournement de fonds publics et de faux.

En 2007, alors ministre de l’Economie, elle a choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d’Adidas, contrôlé par l’homme d’affaires Bernard Tapie.

Le tribunal arbitral, instance privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure créée en 1995 pour gérer le passif du Crédit lyonnais après sa quasi-faillite, à verser à l’homme d’affaires 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d’euros avec les intérêts).

La directrice du FMI, dont le domicile a été perquisitionné fin mars, a démenti toute malversation et a exclu de démissionner.

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