Au lendemain de l’annonce par Standard & Poor’s d’une possible dégradation de deux crans de la note de la dette de la France, le Premier ministre a d’abord répété sur France 2 "qu’il n’y aura pas de troisième plan de rigueur".
Puis il a nuancé son propos, expliquant que le gouvernement ne prendrait pas une telle décision "maintenant, sur la foi de prévisions", tout en ne se l’interdisant pas en 2012. "S’il faut aller plus loin, s’il y a d’autres mesures qui doivent être prises, le gouvernement français les prendra, ce n’est pas exclu", a-t-il expliqué.
"S’il doit y avoir de nouveaux ajustements, ce sera sur la réalité de la croissance 2012, ce sera quand on connaÂŒtra la croissance du premier trimestre 2012, la croissance du deuxième trimestre", a-t-il ajouté.
La prévision de croissance du gouvernement pour 2012 est pour le moment de 1%. François Fillon a estimé que le consensus des experts se situait actuellement "autour de 0,5%".
Selon le Premier ministre, les 6 milliards d’euros mis en réserve dans le budget permettront de combler "la différence entre une croissance à 1% et une croissance à 0,5%".
François Fillon avait auparavant estimé que la meilleure réponse à l’avertissement de S&P, qui a mis sous surveillance la note de la France et de 14 autres pays de la zone euro, était la rédaction d’un nouveau traité européen.
"D’une certaine façon, c’est un appel à une gouvernance politique et économique plus solide, et notre réponse est sans ambiguïté : c’est l’accord franco-allemand élaboré hier par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel", a-t-il dit lors d’une déclaration à l’Assemblée nationale, avant le Conseil européen du 9 décembre.
Le gouvernement français, a-t-il répété, "fera tout" pour respecter ses engagements budgétaires.
François Fillon a estimé par ailleurs que les décisions prises par la Grèce, l’Italie et l’Espagne étaient "encourageantes". "Nous ne devons laisser aucun doute aux investisseurs sur notre détermination à défendre la zone euro", a-t-il souligné.