Des barrages filtrants et opérations escargots mis en place tôt le matin devaient être levés en début d’après-midi ou au plus tard dès la nuit tombée "pour ne prendre aucun risque pour la sécurité", a déclaré à l’AFP Jean-Marc Rivera, délégué général de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) qui appelle aux blocages.
Quinze points de blocage étaient prévus principalement sur des routes à forte circulation de poids lourds étrangers, avec d’importantes perturbations notamment en région parisienne, mais aussi dans le centre-est, le sud et le sud-ouest du pays, selon M. Rivera.
Les routiers de l’OTRE protestent contre une hausse de 2 centimes de leurs taxes sur le gazole dans le projet de loi de finances français pour 2020. Ils s’estiment désavantagés face à leurs concurrents étrangers qui ne contribuent pas à l’entretien des infrastructures routières en France et ne respectent pas la réglementation européenne de cabotage.
Ces actes ne visent pas à "embêter le citoyen", expliquait à l’AFP Pascale Faure, qui participait à un barrage filtrant installé à l’intersection de deux autoroutes près de Langon (sud-ouest).
"On arrête principalement des camions étrangers, bulgares, tchèques, lituaniens, polonais… On les immobilise 20 minutes et on les laisse repartir", a déclaré à l’AFP Philippe Bonneau, secrétaire général de l’OTRE, depuis Oissel (nord-ouest), où entre 70 et 100 camions bloquaient partiellement un rond-point.
"On est comme les agriculteurs, on nous fait toujours passer pour les méchants, ça suffit. On est bien conscients qu’il y a un enjeu environnemental et on a proposé un certain nombre d’idées à ce niveau-là", affirme-t-il.
Ces blocages interviennent alors que la France fait face depuis jeudi à une grève massive contre une réforme des retraites. Cette mobilisation affecte en particulier les transports publics, entraînant son lot de difficultés et de crispations pour les usagers.