Fonds saoudo-égyptien de 10 mds USD pour développer le sud du Sinaï

L’Arabie saoudite et l’Egypte ont créé un fonds conjoint de 10 milliards de dollars pour développer une méga-ville dans le sud du Sinaï, à l’occasion de la visite du prince héritier Mohammed ben Salmane au Caire, a déclaré mardi une source gouvernementale saoudienne.

L’accord vise à développer le côté égyptien de NEOM, projet futuriste aux confins de l’Arabie saoudite, de l’Egypte et de la Jordanie, dévoilé par le prince Mohammed en octobre dernier dans le cadre d’un plan de diversification de l’économie pétrolière du royaume.

"L’Arabie saoudite a signé un accord d’investissement avec l’Egypte pour développer le sud du Sinaï et en faire une partie du projet NEOM", a déclaré la source gouvernementale saoudienne à l’AFP.

"L’Arabie saoudite et l’Égypte ont créé un fonds commun à parts égales d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars. La part des Égyptiens comprend un terrain loué à long terme".

L’accord illustre les liens stratégiques croissants entre ces grands Etats arabes, tous deux opposés à l’influence de l’Iran dans la région.

L’Egypte fait partie d’une coalition militaire dirigée par les Saoudiens qui est intervenue au Yémen en 2015 pour combattre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran.

Les deux alliés font également partie d’un bloc de nations qui boycotte le Qatar depuis juin au sujet des liens présumés de Doha avec des groupes extrémistes et l’Iran.

La visite du prince Mohammed en Egypte, première étape de sa première tournée à l’étranger en tant qu’héritier du trône saoudien, a lieu avant l’élection présidentielle prévue fin mars en Egypte où le président sortant Abdel Fattah al-Sissi devrait remporter un second mandat de quatre ans.

Le puissant prince héritier saoudien est attendu en Grande-Bretagne mercredi et aux Etats-Unis du 19 au 22 mars. Il devrait également se rendre en France dans les prochaines semaines.

Le projet NEOM, qui nécessite 500 milliards de dollars d’investissements, sera un centre de biotechnologie et de technologie numérique qui s’étendra sur 26.500 km2 dans une zone faisant face à la Jordanie et à l’Egypte. (afp)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite