Face au tollé, Trump défend ses confidences à Moscou

La Maison Blanche a fermement démenti mardi que Donald Trump ait compromis la sécurité des Etats-Unis en livrant des informations sensibles au chef de la diplomatie russe, qui proviendraient selon la presse américaine d’Israël.

Israël aurait fourni ces informations aux Etats-Unis dans le cadre d’un strict accord de renseignement et ne voulait pas qu’elles soient partagées avec un autre pays, avançaient mardi plusieurs médias américains, en citant des responsables anonymes.

Ces informations, qui concernent la capacité du groupe Etat islamique à armer de manière sophistiquée des ordinateurs portables, sont si sensibles qu’elles n’ont même pas été partagées au sein de l’alliance des "Five Eyes" (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada et Nouvelle-Zélande), selon le Wall Street Journal.

Des experts soulignent que la seule révélation de ces informations pourrait permettre aux Russes de remonter à la source.

Des responsables américains ont confié cependant au WSJ que Trump "n’a sans doute pas livré suffisamment de détails pour nuire à cette source".

Cette affaire confirme les "pires craintes" d’Israël, ont confié deux responsables du renseignement israélien au site Buzzfeed, en rappelant que leur pays avait "un accord unique avec l’Amérique en matière de partage de renseignement".

L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Ron Dermer a affirmé mardi que son pays "avait totalement confiance dans sa relation avec les Etats-Unis en matière de partage de renseignement et comptait l’approfondir dans les années à venir avec le président Trump".

Dépêché pour la seconde fois en deux jours devant la presse, le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, le général H.R. McMaster, a défendu les propos échangés avec M. Lavrov la semaine dernière, affirmant qu’"en aucun cas" la conversation du président américain n’avait pu porter atteinte à "la sécurité nationale".

Face au tollé provoqué par ces informations de presse accusant Donald Trump d’avoir pu compromettre une source, le général a encore martelé que "ce dont le président a parlé était approprié dans le cadre de cette conversation".

Puis il a conclu en indiquant que Donald Trump n’avait de toutes façons "pas été informé sur la source ou la méthode (d’obtention, NDLR) de cette information".

A cet égard, trois responsables de l’administration Trump ont confié au New York Times que le président américain, indifférent aux briefings de ses services, n’avait pas de connaissance suffisamment fine du travail de renseignement pour en livrer des sources ou des méthodes.

Selon le Washington Post, M. Trump a, lors d’une rencontre récente et inhabituelle dans le Bureau ovale avec Sergueï Lavrov et l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis Sergueï Kisliak, évoqué des informations ultra sensibles concernant les préparatifs d’une opération du groupe EI.

(Avec AFP)

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