Etats-Unis: Trump dépêche ses diplomates et militaires au Pakistan

Le président américain Donald Trump va dépêcher au Pakistan ses plus proches conseillers diplomatique et militaire lors des prochaines semaines, afin de faire monter la pression sur un allié accusé de fermer les yeux sur certains groupes jihadistes.

Quelques semaines après les critiques de Donald Trump envers Islamabad, accusé d’héberger des "agents du chaos", le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson a ainsi prévu de se rendre au Pakistan vers la fin octobre. Puis, selon plusieurs sources américaines et pakistanaises, il sera suivi par son collègue du Secrétariat à la Défense, James Mattis.

Cette double visite a pour objet de bien faire passer le message aux Pakistanais que leur soutien à des groupes jihadistes doit cesser, ont affirmé plusieurs hauts responsables briefés sur ces visites à venir.

Washington est de fait frustré de voir le Pakistan offrir refuge à certains groupes jihadistes ou a des groupes armés talibans que les forces armées américaines combattent de l’autre côté de la frontière, en Afghanistan.

La relation entre les deux pays est particulièrement tendue depuis 2011 après le feu vert donné par le président Barack Obama pour l’opération qui allait conduire à la mort d’Oussama Ben Laden à Abbottabad, une ville de garnison pakistanaise.

Les choses ayant peu évolué depuis, le président Donald Trump a fait savoir que le Pakistan allait devoir changer de conduite: "Nous avons versé des milliards et des milliards de dollars au Pakistan et en même temps ils hébergent ces mêmes terroristes que nous combattons", avait ainsi déclaré le nouvel hôte de la Maison Blanche en août.

James Mattis a répété cette semaine devant le Congrès qu’il allait essayer "une fois de plus" de "voir si il pouvait améliorer les choses".

"A ce stade, nous n’avons pas vu de changement au niveau des relations entre militaires" des deux pays, a cependant déclaré un membre du Secrétariat à la Défense.

En visite à Washington mercredi, le ministre pakistanais des Affaires étrangères n’a pas paru troublé par le changement de ton à la Maison Blanche, parlant d’"accusations sans fondement" et qualifiant d’"inacceptable" les accusations envers son pays: "Ce n’est pas ainsi qu’on parle à des amis de 70 ans", avait-il accusé.

"Au lieu de ces accusations et de ces menaces, nous devrions coopérer les uns avec les autres pour la paix dans la région", a-t-il ajouté, en confirmant la visite de M. Tillerson fin octobre. (Avec AFP)

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