"Nonante personnes se sont vues administrer cette molécule à doses variables dans le cadre de cet essai", dévoile Marisol Touraine. L’essai a démarré le 9 juillet dans les locaux de Biotrial et la molécule avait auparavant été testée sur des animaux.
Une personne se trouve en état de mort cérébrale et cinq autres sont hospitalisées à Rennes, à la suite de cet essai. "Il n’y a jamais eu un évènement aussi grave en France", a souligné pour sa part l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), interrogée par l’AFP.
"Ce type d’accident est exceptionnellement rare. On a fait une recherche dans nos dossiers et on a retrouvé sur les 15 dernières années moins de 10 cas en France, avec des conséquences infiniment moins graves que ce qui est décrit pour cet accident", a précisé pour sa part à l’AFP Philippe Treguier, directeur juridique de l’Oniam, l’organisme public chargé d’indemniser les victimes d’accidents médicaux.
Les victimes pourront saisir les Commissions de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (CCI) en préalable à une procédure d’indemnisation par l’Oniam, a-t-il précisé.