Le Wafd, qui a remporté deux sièges lors du premier tour de ce scrutin, et le groupe des Frères musulmans, interdit mais toléré, affirment avoir pris la décision du retrait en protestation contre "les irrégularités ayant entaché l’opération électorale".
Pour son secrétaire général Mounir Abdenour, le Wafd, le parti le plus libéral et à la très longue histoire, qui disposait de 12 sièges à l’Assemblée du peuple sortante, a pris cette décision en protestation contre " la fraude et les violences relevées " au premier tour.
Le parti, qui avait présenté 168 candidats à ces élections, avait également annoncé le retrait de son soutien à ses deux candidats déjà élus au parlement.
Au terme du premier tour, l’autre principale force d’opposition en Egypte, les Frères musulmanes, avait annoncé aussi son retrait du second tour des élections législatives.
Les Frères musulmans, qui avaient présenté 130 candidats sous l’étiquette d’indépendants, n’avaient obtenu aucun siège au premier tour de dimanche dernier.
En réaction à ces retraits, le porte-parole de la commission, Sameh Al Kachef, avait exprimé, dans des déclarations à la presse, le "rejet catégorique des allégations de certains que les fraudes ont été le caractère dominant" du scrutin.
"Bien que la commission regrette que ces irrégularités aient eu lieu, elle est satisfaite du fait que les irrégularités n’ont pas influé sur la transparence du premier tour de ces législatives", a-t-il estimé.
Il a également indiqué que seules 1.053 urnes sur 89.588 avaient été invalidées en raison d’irrégularités, précisant que le taux de participation avait été de 35 %, soit plus de 14 millions d’électeurs.
D’après la haute commission électorale égyptienne, 559 candidats étaient présentés pour pourvoir les autres 283 sièges lors de ce tour de ce scrutin, dont 377 du PND, 27 des Frères musulmans, 9 du Wafd, 6 du " rassemblement " et 140 indépendants.
Les élus de l’Assemblée du peuple, la plus importante des deux chambres du Parlement, ont un mandat de cinq ans. L’Assemblée compte 518 sièges contre 454 pour la chambre sortante, en raison de l’addition de 64 sièges réservés à des femmes, mesure destinée à favoriser la représentation féminine en politique.
Dix sièges sont directement attribués par le président égyptien Hosni Moubarak et 508 sont ouverts à la compétition électorale.
MAP