A l’issue d’une réunion en urgence au Caire, l’organisation a appelé à "la suspension du travail dans tous les tribunaux et les administrations du parquet" pour protester contre la décision du président de mettre ses décisions à l’abri de tout recours judiciaire, a indiqué un juge à l’agence AFP.
Dans la journée, le Club des juges d’Alexandrie (nord), la deuxième ville du pays, avait déjà annoncé une grève jusqu’à ce que le président revienne sur ses décisions de jeudi.
Et le Conseil suprême de la justice, la plus haute autorité judiciaire d’Egypte, avait dénoncé les nouvelles prérogatives du président comme "une attaque sans précédent contre l’indépendance du pouvoir judiciaire et ses jugements".
Au Caire, des opposants essentiellement laïques ou libéraux occupent depuis vendredi soir la place Tahrir, épicentre de la révolte qui avait provoqué la chute de Hosni Moubarak début 2011, pour protester contre ce nouveau "dictateur".
M. Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, cumulait déjà les pouvoirs exécutif et législatif, l’Assemblée ayant été dissoute juste avant son élection en juin. Il a décidé jeudi de les renforcer encore en promettant de les utiliser pour accélérer les réformes démocratiques.