Egypte: 52 jihadistes présumés et trois militaires tués dans le Sinaï (armée)

Cinquante-deux jihadistes présumés et trois militaires ont été tués dans le cadre d’opérations "antiterroristes" dans la péninsule égyptienne du Sinaï où les forces gouvernementales mènent une vaste campagne contre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé lundi l’armée.

Quatre jihadistes présumés affiliés à l’EI ont par ailleurs été condamnés à la peine capitale et 16 autres à la perpétuité pour le meurtre de policiers, selon une source judiciaire.

Les forces armées égyptiennes ont lancé le 9 février l’opération "Sinaï 2018" à la demande du président Abdel Fattah al-Sissi, après une attaque attribuée à l’EI par les autorités qui avait fait plus de 300 morts dans une mosquée dans le nord du Sinaï.

Dans un communiqué publié lundi, l’armée a annoncé "l’élimination" de 52 "takfiristes" (extrémistes) au cours de deux opérations différentes menées par les forces de sécurité.

Trois militaires ont également perdu la vie dans ces opérations, selon la même source qui ne précise pas quand exactement elles ont eu lieu.

Plus de 350 jihadistes présumés et une trentaine de soldats sont morts depuis le lancement de "Sinaï 2018", selon des chiffres officiels.

L’un des chefs locaux de l’EI, Abou Hamza al-Maqdessi, a été éliminé dans un raid aérien dans le Sinaï, avaient indiqué la semaine dernière des sources de sécurité. L’EI a lui-même annoncé cette mort sur Telegram.

Depuis la destitution par l’armée en 2013 du président islamiste élu Mohamed Morsi, des centaines de policiers, de soldats mais aussi de civils ont été tués dans des attaques jihadistes.

La presse n’est pas autorisée à se rendre librement dans le Sinaï mais l’armée a organisé en juillet une rare visite à al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, destinée aux médias étrangers.

Sur le plan judiciaire, un tribunal militaire a condamné quatre jihadistes présumés affiliés à l’EI à la peine de mort et 16 autres à la perpétuité. La perpétuité correspond à 25 ans d’emprisonnement en Egypte.

La cour a également condamné 15 personnes à des peines allant de 5 à 15 ans d’emprisonnement et en a acquitté 17 autres, selon une source judiciaire.

Les 35 personnes condamnées ont le droit de faire appel devant la Cour suprême d’appel militaire, a expliqué à l’AFP un responsable de l’armée sous couvert d’anonymat, confirmant les condamnations relatées dans la presse d’Etat.

Ces personnes, accusées d’appartenir à Province de Guizeh, une branche de l’EI, ont été condamnées pour leur participation à une série d’attaques en 2017 qui ont tué 20 policiers et endommagé des biens publics.

"Les accusés ont utilisé des armes, des explosifs et des bombes", selon le président du tribunal militaire, cité par le journal gouvernemental Akhbar al-Youm.

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