«Nous voyons les pays européens passer d’un plan (de sauvetage) à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance», a déclaré Dominique Strauss-Kahn. Invité par le groupe NetEase, l’un des géants de l’Internet en Chine, DSK a prononcé un discours en anglais de 45 minutes, dans lequel il a été très critique au sujet des mesures de sauvetage prises à Bruxelles. Il s’est montré par ailleurs plutôt tendre avec ses hôtes chinois
A l’inverse, il ne l’a pas été avec Sarkozy et Merkel. « Avec la récente tempête, le radeau semble ne plus être assez résistant », a-t-il affirmé en parlant de l’eurozone. « Le fait que l’euro soit encore au milieu de la rivière et que l’union budgétaire ne soit pas réalisée le rend très très vulnérable et le radeau semble sur le point de sombrer » a expliqué DSK. « Je ne suis pas persuadé que M. Sarkozy et Mme Merkel se comprennent bien entre eux et c’est probablement une des raisons pour lesquelles le système européen a des problèmes pour avancer », a-t-il lancé. Il a estimé en revanche que le gouvernement chinois avait "particulièrement bien tiré son épingle du jeu" lors de la crise de 2008-2009.
DSK s’est montré moins prolixe sur le cours de procédure qui l’oppose à Nafissatou Diallo. L’homme s’est contenté de répondre « no comment » aux journalistes qui se sont risqués à l’interroger sur le sujet.