C’est la première des trois principales agences de notation internationales à rétrograder la note de la France depuis l’adoption de la réforme des retraites.
«L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes», écrit l’agence de notation dans un communiqué, relayé par la presse.
En réaction à cette dévaluation, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a regretté une “appréciation pessimiste” qui «sous évalue les conséquences des réformes» notamment celles des retraites.
Il a rappelé dans un communiqué «la détermination totale» du gouvernement «à rétablir dans les quatre années qui viennent les comptes publics» afin de faire baisser le déficit et la dette.
“Fitch abaisse la note de la dette française à AA-. Dépenses incontrôlées, production industrielle au plus bas, emprunts indexés sur l’inflation”, a réagit le patron des Républicains Eric Chiotti.
“La France dépense plus qu’elle ne produit. La vérité nous rattrape après des années d’impuissance et de démagogie…”, a-t-il déploré dans un tweet.
“Voilà pourquoi l’agence Fitch dégrade la note de la France : « L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron ». Donc tout ce mal pour ça ! Même les arbitres du marché financier donnent un carton rouge à Emmanuel Macron sur sa gestion de la réforme des retraites ! Retrait !”, a réagi de son côté, Eric Coquerel, député et président de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale.
“Quelle réaction pitoyable ! Le bon élève des marchés financiers suppliant qu’on lui relève sa note”, a tweeté la députée (LFI NUPES) Aurélie Trouvé.
“La dégradation de la note de la France par l’agence Fitch est un camouflet sans pareil pour le gouvernement Macron, directement visé pour son 49.3 lors la réforme des retraites et la violence qu’il a engendré dans le pays. Le Mozart de la finance aura décidément tout raté”, a estimé de son côté la députée Laure Lavalette, porte-parole du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée Nationale.