S’adressant à des millions d’Américains lors de cette intervention retransmise en direct depuis la East Room, salle d’apparat de la Maison Blanche, Obama mis en garde contre les répercussions lourdes de conséquences d’un défaut de paiement de la première économie mondiale, qui induirait la dégradation de la note souveraine américaine et une hausse des taux d’intérêts.
"Nous risquerons de déclencher une crise économique aigue, une qui sera entièrement provoquée par Washington", a-t-il lancé, en allusion à l’intransigeance et au manque de compromis de la part des élus républicains, qui contrô lent la Chambre basse du Congrès.
"Faire défaut à nos obligations (financières) serait une issue hasardeuse et irresponsable à ce débat", a encore dit le chef de l’exécutif US, affirmant qu’il est inacceptable que les Américains deviennent les "dégâts collatéraux" des calculs politiques de certains élus du Congrès.
Le président Obama a plaidé, dans ce sens, pour une "approche équilibrée" pour la réduction des déficits, en soulignant qu’une telle réduction ne peut se faire au détriment des Américains moyens sans pour autant demander aux grandes entreprises et aux plus fortunés de faire leur juste part de sacrifice. Il a, à cet égard, appelé les Américains à faire pression sur leurs élus au Congrès afin de les pousser à faire montre d’esprit de compromis dans les négociations visant à trouver un accord sur l’approche pour réduire les déficits et relever le plafond de la dette.
Le plafond de la dette US, fixé à 14,29 trillions de dollars par le Congrès, a été atteint en mai dernier, le fonctionnement de l’Etat fédéral étant assuré depuis lors par le biais d’expédients sans pour autant augmenter l’endettement du pays.
Le Trésor américain avait avancé la date limite du 2 août pour relever le plafond de la dette, au-delà de laquelle il sera dans l’incapacité légale d’honorer les engagements financiers contractés par le pays.
Dans son rapport annuel sur l’économie US, rendu public lundi, le Fonds monétaire international (FMI) a souligné "l’urgence" de procéder rapidement au relèvement de ce plafond, mettant en garde contre les conséquences d’un "choc grave pour l’économie américaine et les marchés financiers mondiaux" en cas d’un défaut de paiement.