Se succédant à la tribune pavoisées aux couleurs nationales italiennes dressée à la place San Giovanni, l’une des plus grandes de Rome, plusieurs orateurs, dont Pierluigi Bersani, le leader du PD, ont dressé un sévère réquisitoire contre la politique menée par le chef du gouvernement italien, entrecoupé de slogans appelant à sa démission et réclamant une "avenir meilleur" pour l’Italie.
Au même moment, Berlusconi continuait à affirmer sa détermination à se maintenir et "ne pas lâcher en ces temps de crise". La veille déjà, le chef du gouvernement italien avait indiqué, au sortir du Sommet du G20, "ne pas croire que ce gouvernement touche à sa fin". "Je me sens engagé à devoir continuer" avec "un esprit de grand sacrifice" la mise en oeuvre du plan anti-crise, avait-il souligné.
Parallèlement, le président Giorgio Napolitano n’a de cesse d’appeler au "retour à la cohésion" pour permettre à l’Italie de reconquérir sa crédibilité internationale et de dépasser la situation actuelle.
Selon Berlusconi, les mesures anti-crise adoptées, mercredi soir, par le gouvernement italien seront soumises au Sénat pour approbation avant le 15 novembre, puis à la chambre des députés, de manière à être appliquées avant la fin du mois en cours. Le chef du gouvernement italien a, à cet égard, formé l’espoir que l’opposition assume pleinement ses responsabilités. "Voter contre ces réformes ne revient pas à voter contre le gouvernement mais contre le pays", a-t-il considéré.
L’Italie s’est engagée devant les responsables du G20 à réduire sa dette publique estimée à 1.900 milliards d’euros (plus de 120 % du PIB) et à atteindre l’équilibre budgétaire en 2013.