Le groupe, qui dit être composé d’environ 1 500 «jeunes Syriens indépendants accompagnés de jeunes pacifistes de différentes nationalités», entend franchir la frontière jeudi depuis Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, et Ramtha, en Jordanie.
En cas de refus des autorités syriennes de les laisser pénétrer en Syrie, les militants annoncent qu’ils organiseront un sit-in devant la frontière pendant trois jours «avec la participation d’artistes syriens».
«Défier le régime»
Interrogée sur les rapports entre ces militants et l’opposition syrienne, Bassma Qodmani, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants d’opposition, a affirmé que le CNS «soutient pleinement cette initiative».
«Nous pensons qu’il s’agit d’un effort sincère pour défier le régime et attirer l’attention de la communauté internationale sur la gravité de la situation sur le terrain», a-t-elle ajouté. Bassma Qodmani a confirmé le nombre de 1 500 participants à la caravane. «Nous savons que c’est à peu près ce nombre de personnes qui va y aller», a-t-elle dit.
Interrogée par téléphone, Zeyna Adi, une militante de la caravane présente à Gaziantep, a confirmé que son groupe tenterait ce jeudi d’entrer en Syrie par le poste-frontière de Kilis, à environ 70 km au sud de Gaziantep, sur la route d’Alep, la deuxième ville de Syrie. «Nous aurons au moins 500 personnes à Kilis», a indiqué la jeune Syrienne venue du Qatar pour participer à la caravane.