Edward Wageni, le directeur adjoint de l’association, a annoncé que Wangari Maathai était morte samedi soir tard à l’hôpital de Nairobi. Elle était hospitalisée régulièrement depuis le début de l’année.
En désignant Wangari Maathai, le comité Nobel a souligné qu’elle avait affronté l’ancien gouvernement kenyan et que son "forme originale d’action avait contribué à attirer l’attention sur l’oppression politique" dans son pays.
Dans son discours, cette femme dynamique avait expliqué avoir puisé son inspiration de son enfance dans la brousse, où elle avait vu les forêts détruites pour être remplacées par des implantations commerciales, qui détruisaient la biodiversité et la capacité des forêts à préserver l’eau.
Bien que les campagnes de plantations de Green Belt n’avaient à l’origine aucun but politique, Wangari Maathai a jugé qu’il était évident qu’une gestion responsable de l’environnement n’était pas possible sans la démocratie. "De ce fait, l’arbre est devenu un symbole de la lutte pour la démocratie au Kenya. Les citoyens se sont mobilisés pour dénoncer les abus de pouvoir, la corruption et la mauvaise gestion environnementale", analysait Mme Maathai.