De plus en plus de médecins étrangers exercent en France

Le nombre de médecins étrangers en France a doublé en dix ans, a relevé le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) dans une « étude démographique » de la profession.

Cette étude, entreprise annuellement, dissèque le monde médical afin de mieux comprendre les dynamiques qui l’animent.

D’après l’étude, citée par le journal "Sud Ouest", la France comptait pas moins de 22.619 médecins titulaires d’un diplôme étranger en activité le 1er janvier 2017, soit 11,8 % du total des praticiens en activité régulière. Selon la même source, le nombre de diplômés européens et extra-européens a doublé (+ 90 %) entre 2007 et 2017 et ce n’est pas près de ralentir puisqu’en 2020, ils devraient être 30.000 à rejoindre la profession en France.

Si les étudiants français en médecine fuient les filières surpeuplées des universités françaises pendant leur formation, la France n’a pas pour autant perdu son attractivité aux yeux des diplômés étrangers, ressort-il de l’étude publiée récemment à l’occasion de la présentation par le gouvernement d’un nouveau plan de lutte contre "les déserts médicaux". Les médecins roumains, par exemple, se ruent vers l’Hexagone depuis l’entrée de leur pays dans l’Union Européenne, en 2007, observe le document précisant que leur nombre a été multiplié par 7 en 10 ans, soit une hausse de +659 %.

Le Cnom fait remarquer à ce propos que la venue de médecins étrangers permet à de nombreux hôpitaux en sous-effectif de fonctionner malgré une chute drastique du nombre de généralistes. Il dénonce en même temps les "conditions salariales catastrophiques" pour les diplômés en médecine, qui entraînent une "vraie fuite des cerveaux".

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