« Je crains que nous n’assistions à des niveaux sans précédent de famine et de malnutrition à travers le Soudan en cette période de soudure », a indiqué dans un communiqué le représentant du PAM et directeur national au Soudan, Eddie Rowe.
L’arrêt temporaire du corridor humanitaire en provenance du Tchad, les combats en cours, les longues procédures de dédouanement des cargaisons humanitaires, les obstacles bureaucratiques et les menaces à la sécurité ont empêché les humanitaires d’opérer à l’échelle nécessaire pour répondre aux besoins de la faim au Soudan, précise la même source.
« Tous les couloirs de transport de nourriture doivent rester ouverts, en particulier celui qui relie Adre, au Tchad, à l’État du Darfour occidental, où les niveaux de famine sont alarmants », a-t-il dit.
Pour M. Rowe, le PAM et ses partenaires ont pour le moment un besoin urgent de garanties de sécurité, afin que les vivres puissent être distribués dans l’État du Nord-Darfour aux personnes qui luttent pour trouver ne serait-ce qu’un repas de base par jour.
Selon les Nations Unies, la moitié de la population du Soudan, soit quelque 25 millions de personnes, a besoin d’une aide humanitaire et d’une protection, et près de 18 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées soudanaises et les Forces paramilitaires de soutien rapide, qui ont entraîné le déplacement d’environ 8,1 millions de personnes, dont 6,3 millions à l’intérieur du pays.